MENTIR
Posté par qualita1 le 2 juin 2014
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« Nous pouvons tenter de nous mentir à nous-mêmes,
mais il y a toujours une partie de nous qui sait que nous nous mentons.
Cette partie est notre corps, siège de l’inconscient.
Souvent, lorsque nous sommes enfermés dans le mensonge,
notre corps nous adresse des signaux,
notre inconscient nous envoie des rêves
nous informant qu’un temps de sincérité et d’honnêteté avec soi
serait approprié pour notre santé physique et mentale.
Si nous refusons ces signes qui nous interpellent pour attirer notre attention,
nous pouvons avoir l’impression que notre corps est notre ennemi
et qu’une partie de nous tente d’avoir raison sur nous. …
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Nous avons tous le droit de mentir et nous avons nos raisons pour le faire.
Mais, à la longue, mentir blesse le corps et l’âme.
Il y a un prix à payer pour utiliser le mensonge
comme outil de protection, de manipulation ou de pouvoir.
Ce prix est une inauthenticité envers les autres,
mais avant tout et surtout envers soi-même,
ce qui n’est pas sans conséquences physiques, émotionnelles et psychiques.
Mentir cause du stress.
Il y a décharge hormonale, libération d’adrénaline, sueurs, anxiété.
Les menteurs chroniques s’habituent à ces symptômes physiques,
s’y identifient jusqu’à les cultiver,
car ces symptômes peuvent engendrer une accoutumance semblable à certaines drogues.
…
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Plus le degré de colère contre nous est élevé,
plus durement nous pouvons utiliser la compulsion pour nous punir,
nous faire souffrir.
C’est un cercle vicieux d’autopunition.
Si nous reprenons le cas de Mylène, l’achat de magnifiques vêtements satisfait sa personnalité,
mais vide son compte de banque.
La sensation excitante des achats compulsifs est comme un anesthésiant
qui lui permet de faire face au fait
qu’elle vient encore une fois de se mentir à elle-même.
Cette anesthésie ne sert qu’à endormir la souffrance reliée à l’acte de se mentir.
Lorsque Mylène est venue me voir pour sa première consultation,
elle était consciente de cette autodestruction,
mais elle y était enfermée. …
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Se mentir laisse en place une blessure de non-reconnaissance de soi.
Elle crée en nous un doute profond sur notre authenticité
et perturbe gravement la relation de confiance de soi à soi,
confiance pourtant nécessaire dans la construction de notre réelle identité. »
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(Marie-Lise Labonté)
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